Sorties du 3ème trimestre 2015

Littérature

Et autres belles raisons d’habiter sur terre

Seuil

14,50

Elles sont nombreuses, les belles raisons d'habiter sur terre. On les connaît, on sait qu'elles existent. Mais elles n'apparaissent jamais aussi fortes et claires que lorsque Philippe Delerm nous les donne à lire.
Goûter aux plaisirs ambigus du mojito, se faire surprendre par une averse et aimer ça, contempler un enfant qui apprend à lire en bougeant imperceptiblement les lèvres, prolonger un après-midi sur la plage...
" Est-ce qu'on est plus heureux ? Oui, sûrement, peut-être. On a le temps de se poser la question. Sisyphe arrête de rouler sa pierre. Et puis on a le temps de la dissiper, comme ce petit nuage qui cachait le soleil et va finir par s'effacer, on aura encore une belle soirée. "
Philippe Delerm est notamment l'auteur de Sundborn ou les Jours de lumière (Le Rocher, 1996, prix des Libraires), La Première Gorgée de bière (Gallimard, 1997) et Je vais passer pour un vieux con (Seuil, 2012).


Dans son onzième roman, qui se déroule à l'époque actuelle, Toni Morrison décrit sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs souvenirs et de leurs traumatismes.

Au centre du récit, une jeune femme qui se fait appeler Bride. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Au fil des ans et des rencontres, elle connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du mensonge - à autrui ou à elle-même - et du fardeau de l'humiliation, elle saura, comme les autres, se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité.


" Ma mère s'appelle Montserrat Monclus Arjona, un nom que je suis heureuse de faire vivre et de détourner pour un temps du néant auquel il était promis. Ce soir, je l'écoute remuer les cendres de sa jeunesse perdue et je vois son visage s'animer, comme si toute sa joie de vivre s'était ramassée en ces quelques jours de l'été 36, et comme si, pour elle, le cours du temps s'était arrêté le 13 août 1936. "
Lydie Salvayre est l'auteur d'une douzaine de romans, parmi lesquels La Compagnie des spectres (prix Novembre) et BW (prix François-Billetdoux). Ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues. Pas pleurer a été couronné par le prix Goncourt 2014.
" Lydie Salvayre entrelace deux voix lyriques [celle de sa mère et celle de Georges Bernanos] avec maestria. Une fidélité filiale gorgée d'émotion. "
L'Obs
" Une langue joueuse, virtuose, impertinente. "
Elle


7,90

Stupéfait, un pêcheur découvre une jeune fille échouée sur les rivages d’Haïti après trois jours de tempête. Son corps martyrisé montre qu’elle a été victime d’une grande violence. Quand la voix de la naufragée s’élève, elle en appelle à tous les dieux vaudous et à ses ancêtres pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s’est retrouvée là.À l’origine de cet acte barbare, le ressentiment entre deux familles que tout oppose : les Lafleur qui ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d’Haïti où la terre et les eaux se confondent, et les Mésidor devenus seigneurs des lieux en faisant main basse sur toutes les bonnes terres de la région.

Dans ses romans, comme dans ses nouvelles et ses essais, Yanick Lahens brosse avec lucidité et sans complaisance la réalité de l’île où elle est née, Haïti.


10,40

Alors que le dernier bastion de civilisation s'effondre avec la chute de la Deuxième Union soviétique, les déserteurs Kronauer, Vassilissa Marachvili et Iliouchenko commencent un périple sans retour. Pénétrant dans les territoires irradiés par les accidents nucléaires, ils se dirigent vers Terminus radieux, un kolkhoze hors du temps régenté par un nécromancien immortel et une liquidatrice héroïque...
Antoine Volodine a publié plus de quarante livres qui fondent le " post-exotisme ", univers littéraire parallèle où onirisme, politique et humour des camps sont le moteur de toute fiction. Des anges mineurs (prix Wepler et prix du Livre Inter), Dondog, Bardo or not Bardo et Songes de Mevlido sont disponibles en Points.
" Terminus radieux est une Odyssée de l'errance, un roman du désastre, que seul l'humour volodinien tempère, alliant le rire tibétain devant la vanité des choses à cette dérision propre aux pays de l'Est. "
Jean-Didier Wagneur, Libération
Prix Médicis 2014