Ressacs

David-James Kennedy

Fleuve Editions

  • Conseillé par
    4 juin 2015

    Pays Basque, policier

    La tempête fait rage dans ce récit, l’orage gronde, la mer est houleuse, créant une atmosphère de fin du monde sur ce petit bout de cap basque.

    Thomas, l’interne que le narrateur suit, mène son enquête incognito, se frottant parfois à plus fort que lui.

    La brigade de gendarmerie explore elle une autre piste.

    Enfin, Sophie, une femme étrange habitant seule face à l’océan, mène elle aussi ses investigations.

    Le tout avec pour décor un ancien hôpital militaire et une légende racontée par un schizophrène.

    Une atmosphère particulière que j’ai aimé retrouver après chaque interruption.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Tom faisant du surf entre deux gardes.

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/25/ressacs-david-james-kennedy


  • Conseillé par
    10 mai 2014

    Sur son piton rocheux battu par les vagues de l'Atlantique, l'hôpital militaire Saint-Augustin semble un lieu mystérieux mais préservé de l'agitation des services hospitaliers. Trois jeunes internes y effectuent un stage, au calme, loin de leurs familles. Seuls civils parmi les militaires, ils se sont rapprochés et une solide amitié les unit. Aussi, quand JC d'Orgeix est porté disparu par une nuit de tempête où il était de garde, Tom Castille est bouleversé. Certes, JC s'était refermé sur lui-même ces dernières semaines mais de là à disparaître...Le mystère s'épaissit encore quand le lieutenant Bost et ses hommes de la Gendarmerie de Bayonne investissent le domaine dès l'aube, avant même que l'hôpital n'ait eu le temps de donner l'alerte. Tom s'interroge : Qu'est-il arrivé à JC ce soir là ? Que s'est-il passé avec son dernier patient, décédé dans des conditions douteuses ? Le jeune interne décide de se lancer à la recherche de son ami, levant ainsi le voile sur les mystères qui entourent Saint-Augustin.

    Le Pays basque sauvage, noyé sous des trompes d'eau, fouetté par l'océan, un hôpital isolé, un inquiétant étage dédié aux malades psychiatriques, des meurtres récents liés à des morts plus anciennes, une malédiction lancée par des moines en colère, tous les ingrédients sont là pour créer une ambiance glauque et oppressante. Dans cette atmosphère lourde de mystère, c'est un médecin qui enquête, plus ou moins aux côtés d'un lieutenant de gendarmerie. Les deux sont obstinés et décidés à découvrir la source des meurtres et leur collaboration est facilitée par l'ouverture d'esprit du militaire qui accepte d'être aidé sans râler ou menacer, et l'intelligence de l'interne qui prend des risques calculés et ne fait pas de rétention d'informations. Pour son premier roman, David-James KENNEDY a réussi un page-turner au suspens haletant qui conduit le lecteur dans les méandres d'une intrigue alambiquée à souhait où se côtoient un médecin fou, des femmes amoureuses, des internes prompts à mourir et comme un pâle rayon de soleil au milieu de toute cette noirceur une femme étrange, belle à se damner, fragile mais toujours debout.
    Pour en savoir plus, il faudra lire Ressacs, sans hésiter à se laisser ballotter par les flots incessants de l'Atlantique.


  • Conseillé par
    21 janvier 2014

    Un cocktail irrésistible

    En ce soir de tempête, l’hôpital du Cap, un ancien monastère, se dresse face à un Océan Atlantique démonté. L’interne de garde, Jean-Christophe d’Orgeix, est appelé en urgence. Le patient admis le matin même en soins intensifs est en fibrillation. Ce que découvre le médecin le terrifie. L’homme git inconscient, une blessure à l’œil inexistante lors de son entrée. Mu par un pressentiment et après avoir vainement tenté de le réanimer, d’Orgeix se rue hors de la pièce et …se volatilise.

    Très inquiet par la disparition de son confrère, Tom Castille, interne lui aussi, part à sa recherche. Que s’est-il passé ? Pourquoi d’Orgeix a-t-il quitté le service précipitamment ? Poursuivait-il quelqu’un ? En reconstituant l’emploi du temps du jeune médecin, Castille va de découvertes et découvertes. Il apprend ainsi que sept ans plus tôt un autre interne avait été retrouvé mort aux pieds de la terrasse de l’hôpital, interne dont la ressemblance avec d’Orgeix est troublante. La police avait rapidement conclu à un suicide mais était-ce le cas ? Car circule dans les murs du bâtiment cette sombre légende « La colère des Justes » qui veut que les nuits d’orage, les Augustins, fondateurs du lieu, viennent chercher du sang neuf pour régénérer l’Ordre. Entre présent et passé, réalité et croyance, Castille cherche à démêler les fils de cette histoire qui s’épaissit un peu plus chaque jour. Lorsqu’un autre interne est découvert sur la plage terrassé par une crise cardiaque, le doute s’installe. La malédiction des Augustins s’exercerait-elle toujours à moins qu’un meurtrier diabolique n’agisse à l’insu du personnel médical ? David-James Kennedy, Français contrairement aux sonorités irlandaises de son nom, entre dans la littérature policière avec un roman dans la pure tradition du mystère à la française. Eléments déchaînés, disparition, morts violentes, malédiction ancestrale, le cocktail est irrésistible. En dépit parfois de phrases redondantes, le style est fluide et sert cette trame habilement orchestrée. A quand le prochain ?

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