sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

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3 décembre 2013

Louis Schlessinger et Sylvia Delaunais se croisent par hasard dans Paris. Ils se sont aimés autrefois et là, pourtant, ils se reconnaissent à peine. Il est critique de cinéma, elle est agrégé de mathématiques et scénariste à l'occasion. Il est ambitieux, elle est rêveuse et s'échappe volontiers à Davos comme le héros de La montagne magique, son livre de chevet. Cette rencontre fortuite va tout de même relancer une relation qui aura traversé leur vie comme un cours d'eau lent et régulier.
En alternant passé et présent, Isabelle Coudrier nous raconte le parcours long et chaotique de ce couple hors norme. De l'amour, ils connaissent toute la théorie mais ils ne savent l'appliquer à leur relation. Est-il possible de s'aimer toute une vie sans se le dire? Sans même se l'avouer à soi-même?

Difficile de laisser un sentiment régir sa vie et nos deux héros vont s'efforcer de le nier, en dépit des faits. Aucune autre personne ne leur convient, c'est sans doute un signe. Vaincus, ils vont finir par se marier mais encore une fois sans parler d'amour et sans rien changer à leur mode de vie.
Voilà un roman que je n'ai pas dévoré, loin s'en faut! Mais au fil de ma lecture, je me suis rendue compte que j'y revenais avec plaisir, que je m'attachais petit à petit à Sylvia et Louis, que je me laissais bercer par le rythme lent de leur histoire.
C'est un premier roman et il n'est pas exempt de défauts. Le premier est qu'il est trop long, beaucoup trop long. A croire que l'auteure ne s'est aucunement freinée, donnant libre cours à une prose qui aurait méritée d'être recentrée.
C'est un livre étrange qu'au final j'ai apprécié sans être transportée. Peut-être une auteure à suivre...

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3 décembre 2013

Du plus loin qu'elle s'en souvienne, Natacha Flinch a toujours passé le plus clair de son temps libre chez ses voisins les Erschen ; deux frères, Quentin et Raphaël, et une sœur, Delphine, élevés par leur père cardiologue et une gouvernante, leur mère étant morte dans un accident de voiture alors qu'ils étaient encore au berceau.
Inséparable de la fratrie Erschen, c'est tout naturellement que, plus tard, elle les suit à Paris pour entamer des études de médecine, à l'instar des deux frères, pendant que Delphine s'inscrit dans un cursus d'anglais à la Sorbonne. Commencent alors les années loin de leur Alsace natale, dans un appartement du boulevard Brune. le beau Quentin étudie sans relâche, le joyeux Raphaël court les fêtes et les filles, la gentille Delphine subit ses cours tout en se rêvant boulangère.

Et Natacha espère encore et toujours que Quentin réponde enfin à cet amour qui la ronge depuis tant d'années.
Roman sur l'enfance, ses joies, ses douleurs, les jeux partagés, J'étais Quentin Erschen est aussi un roman sur l'amour, celui qu'on donne, qu'on reçoit et celui dont on est privé. Isabelle Coudrier y décortique les souffrances, les tourments de ce sentiment qui fait vivre l'enfer quand il n'est pas partagé mais peut s'avérer encore plus dangereux quand on est incapable de le ressentir.
Après le prometteur Va et dis-le aux chiens, Isabelle Coudrier confirme son talent. On y retrouve la même musicalité nostalgique et lancinante que dans son premier roman. Sa signature s'affirme grâce à des thèmes récurrents : une petite ville d'Alsace, une famille confrontée à un drame, une fille qui ne sera jamais une femme (d'après sa mère) et l'amour, bien sûr, obsédant, insaisissable, si difficile à appréhender et à vivre.
Une auteure talentueuse, un roman magnifique, un style à découvrir absolument!

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3 décembre 2013

Makis, sushis, soupes miso, gyozas, yakitoris...des plats que connaissent bien les amateurs de cuisine japonaise. Alors pourquoi ne pas tenter de les faire soi-même à la maison ?
Avec un peu de technique, de la minutie, et une bonne dose de zénitude, il est tout à fait possible de réaliser des plats beaux et savoureux, ou tout du moins, acceptables pour un cuisinier novice.
Après un exposé des produits,du matériel et des techniques de base, les recettes, variées et parfois inattendues (le hamburger japonais, les pancakes fourrées à la pâte de haricots rouges), sont expliquées étape par étape et en images pour faciliter les réalisations.
Avec Cuisiner japonais pas à pas, la cuisine japonaise devient (presque) un jeu d'enfant.

Et pour ne rien gâcher, le livre est un très bel objet, sobre et épuré, en harmonie avec l'idée que l'on se fait de l'esthétisme japonais.
Alors à vos casseroles ! Ou plutôt à vos nattes à sushis, baguettes et autres paniers en bambou !

12,50
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29 novembre 2013

Pendant que Jenny file le parfait amour avec Jean-Franky, un maître-nageur au physique plus qu'avantageux, que Karine enchaîne les répétitions avec Albin et son groupe, Vicky passe un été bien en deçà de ses espérances. Elle qui rêvait de soleil, de plage et de drague, se voit obligée de rejoindre le camp d'anglais qui est son cauchemar depuis la lointaine époque on où la surnommait "Bouboule". Pour couronner le tout, sa soeur, la belle, la talentueuse, la préférée, Rebecca, a décidé de mettre le grappin sur James, le nouveau voisin qu'elle convoite elle aussi. Mais c'est la soeur rebelle de James, Mégane la petite peste, qu'elle devra subir puisqu'elle est également inscrite au camp d'anglais. Vicky pourra-t-elle sauver cet été qui s'annonce si mal ?

Voilà Karine, Jenny et Vicky de retour pour un été très mouvementé avec des sentiments, des mesquineries, de nouveaux personnages, et même, l'arrestation d'un tueur en série ! Depuis le premier tome, on suit avec beaucoup de plaisir, les aventures de ces trois copines pas toujours tendres entre elles mais tellement drôles. Le tour de force des auteurs est d'avoir réussi à les faire évoluer sans leur faire perdre leurs personnalités premières.
Karine continue à x sur le chemin de l'émancipation. Toujours très proche d'Albin, elle s'investit dans le groupe dont elle est devenue un membre à part entière. Son été est très studieux entre les répétitions et les rencontres avec un producteur potentiel. Mais si elle a enfin pris suffisamment de recul pour comprendre les intentions pas toujours amicales de Vicky et Jenny, elle reste la grande fille au coeur tendre qui accepte et pardonne tout.
Jenny, toujours aussi superficielle, a trouvé en la personne de Jean-Franky, son alter ego masculin. Mais la bimbo commence à s'interroger...Malgré un physique peu avenant, le gentil et compréhensif Hugo peut-il être autre chose pour elle qu'une épaule sur laquelle s'épancher ?
Mais la véritable héroïne de cet album est bel et bien Vicky. On la connaissait mesquine, égocentrique, reine des pestes. On la découvre fragile, vulnérable et même amoureuse. Entre son coup de foudre pour le beau James et la naissance de son amitié avec Mégane, Vicky est bien occupée mais cela ne l'empêche pas d'aller titiller Karine et Albin qu'elle cherche toujours à séparer. Pourtant, ses déboires familiaux expliquent, à défaut d'excuser, son comportement parfois odieux.
Un été trop mortel ! est donc l'album de la maturité pour nos trois adolescentes qu'on découvre sous un jour nouveau. L'humour, s'il reste très présent, cède la place à plus d'introspections des personnages qui gagnent en profondeur (sauf peut-être Karine, un peu mise de côté dans cet album). En tout cas, c'est un vrai bonheur de lecture et qui ouvre de belles perspectives pour la suite : le couple Karine / Albin sera-t-il assez fort pour résister aux sentiments que la jeune fille ressent encore pour Dan, son premier amour ? Jenny fera-t-elle le bon choix entre Jean-Franky aussi beau que stupide et Hugo sincère et généreux ? Et Vicky ? Comment va-t-elle concilier le couple idéal qu'elle forme avec James avec ses pensées qui s'envolent vers une autre personne et le souvenir d'un baiser volé ? Gageons que le tome 7 sera plein de surprises et d'audaces...Il ne reste plus qu'à patienter.

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28 novembre 2013

Makoto a grandi dans l'ombre de sa soeur Rika, une jeune fille belle et sympathique, mannequin amateur. Peu sûre d'elle et trop consciente d'être inférieure à son aînée, Makoto a pourtant décidé de reprendre les choses en main pour sa rentrée au lycée. Dorénavant, elle sera ouverte, cool et mignonne ! Mais ce genre de décision est plus facile à imaginer qu'à réaliser. A force de réfléchir, de craindre le faux pas, Makoto accumule les gaffes. Heureusement, Iriya, le garçon le plus populaire de sa classe, lui vient en aide dès qu'elle en a besoin et, contrairement aux autres élèves, il ne semble pas s'intéresser à Rika. Makoto, dont le coeur s'emballe, doit-elle lui avouer ses sentiments naissants ou faut-il qu'elle se méfie de ce garçon trop sympathique avec tout le monde, comme le lui conseille Nanami qui semble bien le connaitre ?

Si la niaiserie était un art, Mayu SAKAI aurait pondu là un véritable chef-d'oeuvre ! Une adolescente très jolie mais qui ne le sait pas rencontre le type le plus populaire du lycée et comme il se trouve qu'il lui manifeste un peu de sympathie, elle tombe évidemment amoureuse. Bien sûr, elle est godiche à souhait, ne sait jamais quoi dire, quoi faire, comment s'habiller et lui est le prototype du preux chevalier qui n'hésite pas à dévaler la pente abrupte d'une montagne en portant sa conquête fiévreuse et évanouie sur son dos. Ces deux-là vont, à n'en pas douter, se retrouver dans un triangle amoureux, la belle Nanami ayant certainement des vues sur son ami d'enfance.
On l'aura compris, il faut avoir une dizaine d'années pour apprécier ce shôjô rose bonbon, sans originalité jusque dans les dessins typiques du genre.