La frontière - Azulejos du palais fronteira
EAN13
9782906462960
ISBN
978-2-906462-96-0
Éditeur
Chandeigne
Date de publication
Collection
Grands formats
Nombre de pages
128
Dimensions
24,7 x 20 x 1,5 cm
Poids
650 g
Langue
français
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La frontière - Azulejos du palais fronteira

De (Prix de la BNF 2023)

Chandeigne

Grands formats

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(Texte provisoire)
Depuis cinq siècles, des carreaux de faïence polychrome à dominante bleue, les azulejos, sont la constante de l'architecture portugaise. Simples ornements ou vastes compositions murales, on les retrouve dans tous les édi?ces, à l'extérieur comme à l'intérieur. Le palais Fronteira, au pied de la colline de Monsanto, à la lisière de Lisbonne, possède un ensemble unique d'azulejos du xviiie siècle. Ce livre présente un thème récurrent de l'ornementation des jardins : le Bestiaire. Les animaux y travestissent la vie quotidienne, allégories burlesques ou satiriques, présences silencieuses, inquiétantes ou fantastiques. Fasciné par ces lieux, Pascal Quignard a composé un récit, La frontière, qui ressuscite les énigmes des ombres bleues et les déchiffre dans la narration d'une double vengeance.
" Les photographies superbement agencées du livre publié par les éditions Chandeigne montrent les principaux chapitres de ce bestiaire fabuleux, inquiétant, baroque : chats à l'oil scrutateur singes savants et trop humains, enfants à corps d'oiseau, figures allégoriques d'une secrète et impénétrable mythologie. Partout le regard domine, paraît interroger le spectateur, ou plutôt s'étonner de sa curiosité... Pascal Quignard, dont on connaît la capacité d'investir, par l'imagination et l'écriture, des aires temporelles ou géographiques lointaines et cachées, ne s'est pas approprié les motifs des azulejos du palais Fronteira. Il a simplement saisi, dès le titre de son récit la Frontière, quelques noms et dates de l'histoire portugaise pour les inclure dans une fiction, une "fantaisie", aussi libre que le décor de céramique. Aussi inquiétante. Eros y prend le masque violent de la vengeance. La passion et ses instruments sont sacrifiés dans un fatal combat d'amour et de mort. Métaphore du thème du regard, la castration devient la sanction du désir viril voué au "néant" et à l'"air". Insensiblement, sous les dehors d'un style glacé, impeccable, où le classicisme de l'écriture équilibre le caractère débridé et sanglant de la fable, Pascal Quignard met en images littéraires, prolonge la superbe et muette narration dessinée sur les murs du palais. À la fin de son récit, il fait dire au régent et futur roi D. Pedro II qui fait les honneurs de la demeure au prince toscan Cosme de Médicis (visite historiquement attestée en février 1669) : "L'homme est perdu dans ses désirs comme nos caravelles dans les mondes nouveaux. Comme celui qui rêve est perdu dans son rêve." " Le Monde - Patrick Kéchichian
Azulejos du palais Fronteira postface de josé meco 72 photographies
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