SYLVIA
EAN13
9782267020618
ISBN
978-2-267-02061-8
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Littérature étrangère
Nombre de pages
154
Dimensions
20 x 11,9 x 1,2 cm
Poids
157 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
846
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« J’ai commencé à tenir un journal en 1961 alors que je vivais avec ma petite amie de l’époque dans un immeuble de Greenwich Village, sur MacDougal Street. Les murs étaient fins comme du papier à cigarettes et nos voisins entendaient presque tout ce que nous disions, d’autant mieux que la plupart du temps, nous hurlions à pleins poumons. Nous nous disputions quasiment tous les jours. Malgré tout ce qui parvenait aux oreilles des voisins, je considérais déshonorant de confier à qui que ce soit – y compris aux vieux amis ou à la famille – mes problèmes personnels. Je ne parlais donc à personne et tenais un journal intime que je gardais secret. Lorsque Iago dit qu’il est des hommes « d’âme si relâchée » qu’ils parlent même dans leur sommeil, il ne fait pas référence à moi. » (L.Michaels, Introduction à Time Out of Mind, the diaries of Leonard Michaels, 1961-1995). Ainsi, en 1960, Michaels entame une relation passionnelle avec Sylvia Bloch. En 1961, il commence à jeter sur le papier les déboires d’un quotidien devenu infernal. En 1962, les amants terribles se marient. L’histoire se termine tragiquement un soir de 1964.

Ce n’est qu’à la fin des années 80 que Michaels, auteur alors aussi admiré que discret de plusieurs recueils de nouvelles et d’un roman, décide de faire le récit quasi clinique de son premier mariage. Si trente années se sont écoulées, tuant tout sentimentalisme, elles n’ont pas rendu le destin de ce couple moins poignant. Le Manhattan de ces années 60 où s’opèrent de nombreux bouleversements sur le plan culturel et social, et où le narrateur croise Miles Davis, Jack Kerouac ainsi que le très subversif Lenny Bruce, ne sert pas que de toile de fond, mais incarne un personnage à part entière. La ville et ses cohortes de marginaux, d’intellectuels à la dérive entraînent notre couple dans leurs danses plus macabres que festives.

Pour cette chronique d’une déchéance annoncée, Michaels n’use d’aucun artifice, mais resserre son écriture, rend les mots aussi coupants que la pointe d’un diamant et décrit sans pudeur les folies et les lâchetés passées.

Leonard Michaels est né le 2 janvier 1933 à New York, de parents polonais. Il a étudié à l’Université de New York, puis à celle du Michigan où, après son master en littérature anglaise, il rédige une thèse sur la littérature romantique. De 1969 à 1994, il enseigne l’écriture, la critique littéraire ainsi que la poésie romantique à Berkeley. Il est l’auteur de deux romans dont l’un – The men’s club – est considéré par certains, lors de sa sortie dans les années 80, comme un livre sur l’émergence d’une conscience masculine. Sylvia a été rédigé en 1992. Leonard Michaels a aussi écrit six recueils de nouvelles et essais. Il est considéré comme l’un des maîtres américains de la nouvelle. Parmi les écrivains qui l’ont influencé : Franz Kafka, Wallace Stevens ou encore Byron. Il a également écrit dans des journaux tels que Vanity Fair ou le New York Times Book Review et reçu les prix de la fondation Guggenheim, de l’Institut américain des Arts et des Lettres, le Pushcart Prize et le « National Endowment for the Arts ». Il meurt le 10 mai 2003 à Berkeley, après avoir passé les dernières années de sa vie en Italie avec sa femme.

« Il semble que Michaels n’ait jamais écrit la moindre phrase ennuyeuse. » (Barbara Fischer, The Boston Globe)

« Le meilleur écrivain qu’il m’ait été donné de lire et de rencontrer… Sans conteste, l’auteur qui m’a le plus influencé à ce jour. » (David Bezmozgis)

« Le slapstick, y compris le plus névrotique comme chez Roth est encore trop timoré pour décrire les sombres visions de Michaels. Chez lui, les corps ne sont pas que tourmentés par le sexe ; ils sont outrés, déformés, dévoyés avec un degré de sauvagerie qui rappelle les triptyques de Bosch… Plus l’écriture de Michaels est transgressive, plus le lecteur éprouve la nostalgie de l’auteur pour l’humain… » (Adam Kirsch, The New York Sun)

« Espiègles, brillantes, irrévérencieuses et pleines d’aphorismes, les histoires que raconte Leonard Michaels sont à mettre au même niveau que celles de ses contemporains les plus célébrés tels que Grace Paley ou Philip Roth. » (Mona Simpson, The New York Times)

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