7, Lou ! T07, La cabane

Julien Neel

Glénat BD

  • Conseillé par
    15 novembre 2020

    LOU la cabanne

    j adore ce livre de LOU je vous le conseillle vivement


  • Conseillé par
    26 octobre 2016

    C'est l'été et Lou, sa maman, son petit frère et ses amies arrivent à Mortebouse pour un retour aux sources, loin de la frénésie de la ville. Accueillie par la grand-mère ronchonne qui s'est mise en ménage avec son voisin tant détesté, la petite troupe prend ses marques dans un village sans 3G, sans wifi, sans réseau. C'est l'occasion de se déconnecter, et pourquoi pas, de construire une cabane dans les arbres pour vivre au plus proche de la nature...

    Après le calamiteux tome 6, on attendait de Julien Neel une reprise en main et un retour aux fondamentaux, à savoir, la poésie, la tendresse et l'humour qui caractérisaient sa BD, Lou ! Et bien non ! Même si l'on émerge enfin du flou total où il nous avait abandonnés, on ne peut pas dire qu'il ait soigné son scénario. Certes, le côté SF a disparu (pour mieux revenir en fin d'ouvrage d'ailleurs) mais quelle est l'histoire ? C'est l'été, on fait une cabane et on discute d'amour entre deux danses, même pas de la joie. Lou qui était drôle, pétillante, hors norme, est devenue une ado comme les autres, en plus d'être fade et sans intérêt. Idem pour ses compagnons de route qui n'évoluent pas et semblent comme absents. Aucune connivence, aucune complicité, aucune nouveauté. Par contre, Julien Neel se laisse aller à étaler sa vision pseudo-philosophique d'un monde meilleur sans internet ni portable, en harmonie avec la nature et où l'amooour coule de source. Et tout cela sans une once d'humour ! Oui Mina est effondrée de ne pouvoir envoyer un SMS, mais on savait déjà que Mortebouse était coupée de tout, alors le rappeler toutes les deux pages, c'est redondant et sans effet comique. Oui, Clément Fiffrelin, l'amoureux transi de la maman de Lou, s'est fait refaire le visage et porte des bandages. Mais fallait-il les lui laisser jusqu'à la fin ? Il ne peut boire qu'avec une paille, mais fallait-il qu'il oublie de s'en munir systématiquement ? Les gags s'essoufflent à la vitesse lumière avec laquelle il évoque d'ailleurs un sujet d'actualité, à savoir l'homosexualité. Ni une, ni deux, il colle Marie-Emilie dans les bras d'une majorette et le couple gay file le parfait amour. Ok, il ne s'agit pas d'en faire tout un plat. C'est normal et on doit le considérer comme tel. Mais le sujet méritait d'être un peu plus exploité, tout de même. A l'âge de l'adolescence, on ne s'improvise pas lesbienne sans se poser un minimum de questions ! Mais dans le nouveau monde de Lou, tout le monde est beau, gentil, tolérant et neuneu.
    Pour la petite explication, ce tome n'est pas véritablement en septième position dans la série, ce serait plutôt un tome 5,5, juste avant le grand n'importe quoi du tome 6. Heureusement, Neel renoue avec ses dessins lumineux et colorés, c'est ce qui sauve sa BD d'un naufrage dont, à ce stade, on ne peut plus douter qu'il est voulu par l'auteur.