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Conseillé par Lou K.6 septembre 2022
Détruire, dit-elle
Si t’as envie de lire un Duras dans lequel tu comprends rien de rien, mais que t’en es tout autant fasciné, je crois que tu peux lire, sans exagérer, cet ouvrage.
Peu importe que tu sois le ou la plus concentré.e possible, Duras s’en moque que tu piges quoique ce soit, elle ne file aucun code pour qu’on la comprenne, débrouille toi c’est comme ça…mais avec la plus grande classe du monde !
J’ai été balloté de bout en bout, j’ai relu dix fois certaines pages, me parlant à moi-même en disant «il se passe quoi ? », ça file des vertiges, des petits mais des vertiges quand même.
Et aussi ça frustre, encore plus que les deux livres que j’ai lu précédemment d’elle.
Mais au lieu d’atteindre un seuil de colère ou de simplement refermé le livre par pur abandon, on est littéralement scotché à l’écriture de l’autrice.
J'ai aimé y déceler des petits morceaux de Moderato Cantabile ou des Petits chevaux de Tarquinia et si tu essayes de le lire comme du théâtre ça passe presque, mais tu deviens fou ou folle quand même.
Ne rien comprendre, mais adorer quand même. C’est sacrément génial tu trouves pas ? Je veux dire, qui est capable d'écrire un ouvrage pareil, sans que ça rende ronchon comme aujourd’hui ?
C’est même pas une question de pardon, c’est de la fascination. De. la. pure. fascination.
J’en veux encore !!