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    11 mai 2020

    Pour prendre de la hauteur.

    Ouvrage écrit dans le contexte du débat sur la loi de 2004 sur les signes ostentatoires à l'école. L'auteur s'appuie tout d'abord sur Jean Zay et sa circulaire de 36 pour montrer qu'il est possible de légiférer sur le voile sans stigmatiser une religion en particulier. Puis il milite ensuite pour que l'école redevienne "cet asile inviolable ou les querelles des hommes ne pénètrent pas", qu'elle cultive cette contre-culture et cette fonction thermostatique de la société chère à Mérieux qu'il cite. L'école ne doit pas céder à une société qui fait de la démocratie : l'abandon des exigences ; le respect des identités : la confirmation des préjugés ; les devoirs : une brimade et les sanctions une vexation. Enfin l'auteur milite pour l'instauration d'une service civique universel pour que la république ne soit pas juste une juxtaposition de principes et valeurs, mais pour que la jeunesse puisse les expérimenter. On ne remplace pas une culture charnelle par un universel abstrait. Dans le même ordre d'idée, il défend une laïcité active qui ne serait pas juste un mot écran que l'on brandirait à chaque fois qu'il y a un problème, mais une attitude de responsabilité protectrice.