- EAN13
- 9782072980664
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 19/01/2023
- Collection
- Bibliothèque des Histoires
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
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Après le changement climatique, penser l’histoire
Dipesh Chakrabarty
Gallimard
Bibliothèque des Histoires
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 28,00
Ce livre est l’accomplissement d’une réflexion engagée depuis une dizaine
d’années sur les effets du changement climatique : changement de la discipline
historique elle-même, du rapport de l’homme au temps et au monde, et
finalement de la condition humaine. Chakrabarty a bien compris que le "global"
(autrement dit ce que nous appelons "mondial") de la mondialisation et le
"global" du changement climatique ne sont pas des notions homogènes. Rendre
compte du second suppose une approche nouvelle et particulière : rien de moins
que l’élaboration d’une anthropologie philosophique. Le problème est que, dès
les Temps modernes, nous avons appris à distinguer deux ordres de globalité :
le premier relève du temps régi par l’histoire, le deuxième du temps réglé par
la nature. Or, nous avons compris depuis une vingtaine d’années que le temps
humain agissait sur le temps naturel. Nous savons notamment que notre action
sur la Terre a déjà modifié le climat pour peut-être cent mille ans. C’est ce
que l’on a nommé "l’Anthropocène", et que Chakrabarty appelle "l’entrée dans
l’âge planétaire". La difficulté est évidente : nous avons affaire à deux
échelles de temps radicalement différentes et qui pourtant, à partir de
maintenant, s’entremêlent. L’auteur ne propose pas de solution toute faite ;
il se contente d’éclairer la question. En bon humaniste, il ne peut que
souhaiter en conclusion qu’Homo sapiens se transforme en Homo prudens.
d’années sur les effets du changement climatique : changement de la discipline
historique elle-même, du rapport de l’homme au temps et au monde, et
finalement de la condition humaine. Chakrabarty a bien compris que le "global"
(autrement dit ce que nous appelons "mondial") de la mondialisation et le
"global" du changement climatique ne sont pas des notions homogènes. Rendre
compte du second suppose une approche nouvelle et particulière : rien de moins
que l’élaboration d’une anthropologie philosophique. Le problème est que, dès
les Temps modernes, nous avons appris à distinguer deux ordres de globalité :
le premier relève du temps régi par l’histoire, le deuxième du temps réglé par
la nature. Or, nous avons compris depuis une vingtaine d’années que le temps
humain agissait sur le temps naturel. Nous savons notamment que notre action
sur la Terre a déjà modifié le climat pour peut-être cent mille ans. C’est ce
que l’on a nommé "l’Anthropocène", et que Chakrabarty appelle "l’entrée dans
l’âge planétaire". La difficulté est évidente : nous avons affaire à deux
échelles de temps radicalement différentes et qui pourtant, à partir de
maintenant, s’entremêlent. L’auteur ne propose pas de solution toute faite ;
il se contente d’éclairer la question. En bon humaniste, il ne peut que
souhaiter en conclusion qu’Homo sapiens se transforme en Homo prudens.
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